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 i can be your china doll if want to see me fall. (kaidjay)

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Junie Glass

nouvelle âme
Junie Glass

MESSAGES : 257
INSCRIT DEPUIS LE : 20/07/2013


i can be your china doll if want to see me fall. (kaidjay) Empty
MessageSujet: i can be your china doll if want to see me fall. (kaidjay)   i can be your china doll if want to see me fall. (kaidjay) EmptyDim 3 Nov - 8:29




you're dope


Kainoa vogue dans les ruelles, à cloche pied, sur les genoux, à quatre pattes, faisant des bruits d'animaux, buvant au goulot et refusant qu'on le touche ou le tire vers chez lui. Il peut rentrer tout seul, la fête n'est pas terminée, il vacille à droite puis à gauche et plisse les yeux dès qu'il voit des phares se diriger vers lui. Il est loin, à mille milles de la planète Terre, tellement loin qu'il n'entend pas le klaxon du type qui a failli l'écraser. Il est perdu dans un nuage atrocement épais, un nuage qui flotte autour de lui en le nimbe de son opacité. Un nuage si lourd qu'il le fiche par terre, sur l'herbe, juste devant son immeuble ; il n'avance plus et son pauvre cœur le fait souffrir. Oh non, il n'est pas malade, Kai a une santé de fer. Il pourrait courir un marathon. Mais ce désordre lui donne des palpitations ; combien de bouteille il a descendue ? Combien de rails ? De cachets ? Il n'a pas les narines poudrées ou d'hallucinations, en conclut qu'il s'est contenter de la méthode légale et s'accroche au poteau d'un lampadaire, portable en mains. Quelque chose le démange -il ne sait pas si ce sont ces trames d'images, ce qu'il lui reste de la soirée, Sidjay était là, Izaé était là, ils étaient tous là, à faire semblant d'être heureux avec lui. Tout allait bien jusqu'à ce qu'elle s'invite et se pavane à quémander une taffe et une gorgée de vodka et un cachet et un baiser. UN BAISER ?! Non Kai se promettait toujours de ne pas s'emporter. Sidjay, son ami, s'amusait, il devait être content. Son ami. Est-ce qu'il avait remarqué qu'il était parti avec une bouteille de jack pleine sous le bras, les cheveux en bordel et le torse à moitié débraillé ? Parce que lui l'avait remarquée, son absence, au bout de deux minutes, pas difficile de le retrouver, tout le monde l'avait vu bouger sauf lui -à croire qu'il avait fait en sorte que seul lui ne le voie pas. Il est où Sidjay ? Il demandait. Dans les toilettes, avec Sara, qu'on lui répondait en gloussant parce qu'on glousse toujours quant on sait qu'une personne va se faire sauter avant que ça arrive. Oh. La vérité, c'est qu'il espère toujours secrètement que Sid va venir lui demander de le ramener chez lui, comme il l'a fait une ou deux fois, parce qu'il se sentait trop petit dans la foule ? Parce qu'il s'ennuyait ? Qu'il pouvait plus voir à moins d'un mètre ? C'était le genre de situation à la fois désobligeante et agréable. Parce qu'avec Sid, il est bien, que c'est son ami, qu'il lui répète souvent 'merci'. Il est trop bien pour lui, trop gentil, trop beau, trop tout. Kainoa, c'est le genre de type qui devrait plutôt s'amouracher des mecs comme Oz, pas d'un stéréotype désabusé du gentleman anglais. Cette fois-ci, c'était lui qui mourrait. Il mourrait et Sidjay, il viendrait le sauver là sur son poteau pour le ramener dans son lit ? Du plus loin qu'il se souvienne, Sid ne s'était jamais dérangé pour soutirer des baisers magiques à son ami, il ne s'était pas demandé une seule seconde s'il ne préférait pas éviter le ballet nocturne pour rejoindre sa maison, la tête vide de soucis. IL LE HAIT. Mais il l'appelle quand même. « Je suis dans la rue devant chez moi et je vais mourir … adieu ! » la vois traînante et tremblante, signe de son état d'ébriété, il raccroche et se laisse tomber sur le sol. Hé, faudrait pas qu'il meure pour de vrai, il a encore envie de regarder les étoiles jusqu'à ce qu'elles se transforment en deux orbes émeraudes. Ses doigts tremblent légèrement, son corps est plongé dans une léthargie dont il n'arrive pas à se sortir autrement qu'en se tortillant jusqu'à une boîte aux lettres. Il aurait peut-être dû s'excuser d'avoir bloqué la porte des toilettes dans laquelle Sidjay était … oups. Il hoquette, glousse et pleure en même temps, renifle et tire sur ses jambes. Est-ce qu'il a oublié où il vit ? Dans quel sorte de quartier ? Le genre d'endroit où t'endormir sur le trottoir marche avec te réveiller dans une benne à ordure. En petits morceaux, si t'as pas de chance. Sa main, paresseuse, vient s'échouer contre le mur, il esquisse un mouvement, échoue et se résout à demeurer dans cette position comateuse.

« Oh … » deux épais faisceaux lumineux plongent dans son champ de vision emportant sur leur passage toute la visibilité de Kai qui est incapable de se défaire de l'aveuglement temporaire. Il est persuadé qu'il va plonger dans un putain de coma éthylique ou qu'il est en train de crever, tout simplement. Mais c'est à c'moment que les étoiles sont devenues émeraudes et plus brillantes que jamais. « Sid ? » est-ce qu'il a pleuré ? Il s'essuie les yeux et sourit, presque involontairement, en enfonçant son doigt dans la joue du garçon, pour s'assurer que c'est pas un stupide ange qui est venu pour cueillir sa vie.
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Le joueur

nouvelle âme
Le joueur

MESSAGES : 245
INSCRIT DEPUIS LE : 20/07/2013


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MessageSujet: Re: i can be your china doll if want to see me fall. (kaidjay)   i can be your china doll if want to see me fall. (kaidjay) EmptyDim 3 Nov - 15:59
Du brouillard. C'est tout ce que pouvait voir Sidjay. Du brouillard épais, encombrant, qui lui rappelait à quel point il n'aurait pas du enfiler ses innombrables shots à la minute. Il avait l'impression d'être ailleurs, et bizarrement, ça n'avait pas l'air de le déranger. Un peu comme si il avait fumé un joint pour la première fois. Pourtant, aussi étrange que ça puisse paraître, il n'était pas encore complètement bourré comme son état aurait pu le faire croire. Il parvenait encore à marcher plus ou moins droit, lui. Il parvenait encore à parler, lui ; ce qui n'était pas forcément le cas d'Izaé, d'Astraé ou d'autres de ses amis présents. Il se sentait mal, il aurait voulu se coucher là, au beau milieu de la pièce où se déroulait la soirée, et décuver sans que personne ne le touche. Rien ni personne. Bien évidemment, au lieu de ça, il continuait, shots sur shots, joints sur joints, mais l'avantage c'est qu'il ne gerbait jamais après, alors il préférait en profiter du mieux qu'il pouvait. Autant dire que Sid, en soirée, il est vraiment insupportable. Il change complètement, c'est plus lui. Mais il aimait bien se donner cette image de dur. C'était drôle de faire croire aux gens que c'était un rebelle, et même si il était pas vraiment crédible, il préférait se le dire dans sa tête. Il y avait aussi cette fille. Zohra, Stella, peu importe. Sidjay était bien trop bourré pour pouvoir s'en rappeler. Et puis, disons que c'est pas la chose la plus importante à savoir quand la fille te roule une pelle comme si elle allait te bouffer la langue et te déshabille devant plus de trente personnes. Quoiqu'il en soit, ils avaient préféré continuer leur petit jeu aux toilettes. Evidemment, quand elle l'a pris par la main pour l'y emmener, Sidjay avait jeté un regard vite fait dans la foule, cherchant pendant une seconde Kai, mais il ne l'avait pas vu. Il ne savait même pas où il était. En temps normal ça l'aurait inquiété, mais là il avait des choses bien plus importantes à penser. Son plaisir personnel. On lui avait dit que Kainoa l'avait cherché. Après. Mais concrètement, Sid s'en fichait. Pour dire, même qu'il n'avait même pas remarqué son absence plus tard.

Au moment où il s'y attendait le moins, il avait reçu un appel. Il était déterminé à ne pas répondre, il n'en avait pas envie. Ou du moins il n'arriverait pas à trouver le bouton pour décrocher. Mais les vibrations se faisaient tellement insistantes qu'il n'avait aucun autre choix. Ça le faisait chier. C'était pas le moment. Quand il a vu que c'était Kainoa, son coeur manquait un battement. Vu l'heure et surtout l'état dans lequel il était la dernière fois qu'il l'a vu de la soirée, son appel n'amenait rien de bon. En effet, Kai avait annoncé qu'il allait crever dans quelques temps devant chez lui. Sa voix tremblait et à chaque mot qu'il s'efforçait de prononcer, il avait envie de l'étriper. Il avait même peur de ne pas avoir bien entendu tellement son état laissait aussi à désirer. Il appelait à l'aide, et comme c'était fréquent, il s'attendait à ce que Sidjay débarque devant chez lui et le couche comme un gosse. Il détestait jouer la nounou, mais il n'allait tout de même le laisser dans l'état d'ébriété dans lequel il persistait. Fait chier. Il avait quitté la soirée non sans râler, essayant de se rattraper à chaque surface qu'il trouvait à chacun de ses pas. Non, en fait, il savait même pas faire un pas sans tituber, en déblatérant des conneries, à insulter chaque objet avec lequel il se cognait. Il arrivait tout de même à entrer dans sa voiture, sans préciser qu'il avait fallu dix minutes pour qu'il arrive à rentrer sa clé dans le contact. La route jusque chez Kai se faisait longue, très longue. Soit il roulait vite et il se risquait à entrer en collision, soit il roulait lentement mais il vascillait à droite à gauche, et cette perspective l'agaçait fortement. Il ne trouvait pas le juste milieu.

Les lampadaires de la ville l'aveuglait, la lumière aussi faible soit-elle. Il faut dire que ses yeux avaient été habitués à l'obscurité de la pièce de la soirée pendant plus de deux heures. Ses pupilles étaient dilatées, et à tout moment il pouvait s'endormir. Kainoa était devant, en train de comater sur le sol. Même si il n'y avait aucune raison, Sidjay trouvait cette situation drôle - peut-être que l'alcool lui montait à la tête, et il ne pouvait s'empêcher d'esquisser un léger sourire. « Sid ? » Kai avait l'air d'avoir des larmes qui perlaient le long de sa joue. Il était au paroxysme de l'ivresse, c'était même à en faire peur. Il se permettait même d'enfoncer son doigt dans la joue de son ami. D'un geste brusque il dégageait sa main, exaspéré. « Ta gueule Kai, lève-toi. » Il avait voulu l'aider, Sid. Du moins il avait essayé, de le relever en le tirant par le bras, manquant même de lui déboîter l'épaule, mais manquant d'équilibre vu son état, il tombait comme un poids sur son ami. Il jurait. Une fois, deux fois, trois fois, mais ça ne faisait rien arranger. Après maintes et maintes essais, il arrivait enfin à le soulever du sol, non sans difficulté et le tenait par la taille. « Qu'est-ce que tu fous ici toi ? » Il passait sa main dans sa poche, cherchant ses clés pour ouvrir la porte. Ils titubaient tous les deux, à droite, à gauche. Ils ne tenaient pas debout et ont même failli se rétamer à terre. Comme des clochards.


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i can be your china doll if want to see me fall. (kaidjay)

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