La bouche sèche et la tête embrumée tu déambules dans ce dédales de rues sombres que tu ne connais que trop bien. Tu nsais pas ce que tu fous encore dehors mais tu n'essayes pas d'en chercher la raison non plus t'es bien trop fatiguée à bout de nerfs tu ne sens même plus tes jambes quelqu'un les fait marcher à ta place. T'es qu'une foutu poupée de chiffon.
À quelques mètres devant toi tu peux vaguement distinguer deux ou peut être trois formes habituellement tu les aurait évités ne sachant que trop bien les embrouilles quelles représentent mais ce soir tu ncontrôle plus rien alors tu continues ta trajectoire tenter de faire abstraction de tout cqui t'entoure ce qui avec la nuit noire n'est pas bien compliqué. Pour une fois tu remercies ces bas quartiers et leurs lampadaires pourrit qui n'éclairent plus depuis un foutu millénaire au moins. La tête baissée et les yeux vissés sur tes vieilles basket aussi sales que ces rues tu t'apprêtes à passer le mur d'ombre que forment les plusieurs personnes aux voix graves .
« Dee arrête toi non tu dis même plus bonjour à tes frères » Tu ralentis et te retourne calmement. Tu voudrais répondre un truc juste un foutu truc pour éviter de passer pour une conne mais si tu pouvais pas sentir ta langue râpeuse sur ton palais aassoiffé tu serais prête à jurer que ta bouche s'est changée en un paquet de coton. Tu te retournes timidement et regarde les trois garçons ils sont beaux, ils ont la gueule cassée, des bleu et des traces de piqûres sur les bras, les yeux rouges et leur fringues sont tachées. Toute personne normalement constituée tu en es certaine aurait déjà tenté une tentative de fuite mais toi ils ne te font pas peur. T'as grandis avec. C'est comme le bruit que fait la chaudière de ton chez toi minable, au début il t'effrayais au point d'en faire des crises d'angoisse mais maintenant c'est à peine si tu le remarque. Après plusieurs inspirations tu réussis à articuler
« Jui fatiguée » Et là c'est la chute comme si sortir ces deux pauvres mots t'avais aspiré toute force. Tu t'écroules. En premier ce son tes genoux qui heurtent violemment le bitume froid puis vient le tour de ta tête. Tu ne le sens même pas.