prénom(s) et nom : prénom kainoa que je traîne depuis toujours mais personne m'appelle comme ça donc contente-toi de kai, comme tout le monde. nom de famille hewitt, comme la famille où j'ai été incrusté y'a deux ans (et où je suis toujours). âge : 19 ans. orientation sexuelle : j'essaye de me la jouer subtil mais tout le monde est persuadé à 190% que je suis gay. mais j'vous assure que j'ai eu des expériences avec des filles (bon après j'suis pas adepte de tous les types de meufs) (bi à tendance homo ça existe?) (bon ok je suis gay et j'ai baisé des tomboys). statu civil : plutôt célibataire. ou marié à ma planche. date et lieu de naissance : dans un hôpital londonien le 20 octobre (mes parents bio ont dû se faire un beau dîner aux chandelles pour la st valentin actually) (et ils ont oublié les préservatifs tho). nationalité : anglais ? à moins que j'ai des origines africaines ce qui expliquerait bien des choses. nan nan j'suis bien anglais. métier/études : à première vue j'ai l'air d'un pur branleur mais en vérité j'aide mon tatoueur dans sa boîte en échange d'un peu de monnaie que j'amasse pour me payer des études parce que je refuse que ma famille d'accueil mette la main à la poche (surtout en sachant que je leur en ai fait voir de toutes les couleurs quand j'étais lycéen limite borderline). groupe : not my problem.

je suis louise-ilys et je suis la reine.  

tumblr.

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→ Raconte nous un peu d'où tu viens, ce que t'étais quand t'étais gosse, ta famille tes parents. « à vrai dire j'ai un peu effacé cette partie de ma vie, par pure choix, en me disant que peut-être si j'oubliais, on me poserait jamais de question sur cette période. ma mère est morte à peine un an après mon père, une sorte de réaction en chaîne m'voyez; le vieux qui se suicide, la mère complètement amoureuse qui perd la boule et se fout en l'air inconsciemment en ingurgitant une masse de drogues en poudre supérieure à son poids en livres. c'est assez morbide, dis comme ça, mais de toute façon elle ne savait plus s'occuper de moi, je l'aurai perdue d'une façon ou d'une autre, hein. après ça, j'ai connu les pensions, orphelinats et autres familles d'accueil, ils jonglaient un peu avec moi, les gens avaient juste peur de mes antécédents j'crois. sérieux, qui voudrait d'un gosse introverti qui pourrait devenir camé et suicidaire? »

→ Et tu deviens quoi dans tout ça ? « et là vous vous demandez si finalement, j'ai pas fini comme ça. eh bah non, je suis toujours vivant, en bonne santé (enfin, je crois) et je sais exactement où je vais (ou du moins, je donne la vague impression de savoir ce que je veux et ce que je compte faire). je me contente d'économiser en bossant pour Jim, le tatoueur de bristol, et il paraît que je m'en sors pas trop mal. reste à voir ce que je fais de cet argent, je sais même pas en quoi j'suis doué. enfin mis à part dessiner sur les gens avec un appareil qui fait bzzz je suis pas sûr d'avoir un talent quelconque ... pourtant j'ai jamais été un branleur. sauf quand j'étais à l'école. »

→ Tu penses à quoi, là, tout de suite ? « cogito ergo sum, hm. nan j'crois pas à ces bêtises mais on sait tous qu'avoir les pensées vides, c'est complètement impossible. personnellement, en tant qu'adolescent qui n'arrive pas à dormir la nuit parfois à cause de ces conneries qui flottent dans mes pensées sans que je puisse me charger de les envoyer chier, bah j'peux vous dire que là maintenant je pense au fait que j'en ai plus que marre de penser. j'aimerai bien pouvoir dire non cogito sed sum mais ça marche malheureusement pas comme ça. »

→ Dans 10 ans tu te vois où ? Avec qui ? Comment ? « euh pour l'instant je me vois mal avoir des gosses qui s'accrochent partout à moi (non vraiment je supporte pas les mouflets qui geignent en permanence pour savoir si c'est normal qu'ils soient petits). par contre je pense que j'aurai quitté bristol. dans une vieille caisse or whatever mais je serai plus ici, je veux pas rester ici, on me bouge depuis que j'suis gosse alors m'attacher à une ville je sais pas faire. m'attacher à ses habitants peut-être mais pas au paysage grisâtre que m'offre bristol. j'serai peut-être en france sur la côte d'azur ou genre à hollywood t'sais j'deviendrai tatoueur messieurs dames les acteurs et tout ce bordel du show business. vous vous moquez mais en attendant, c'est archi-bandant de s'imaginer tenir un commerce aux states. puis pour ce qui est d'être posé tout ça, j'en sais trop rien, personne me supporte vraiment, j'ai d'ailleurs jamais été attiré par la vie de couple. et puis la vie de couple me fuit aussi donc je pense qu'on est sur la même longueur d'ondes. »

→ Une anecdote ou un fait marquant à faire partager ? « je pourrai parler du jour où j'ai trouvé mon père pendu mais c'est pas spécialement joyeux. à vrai dire j'ai pas tout de suite compris le pourquoi du comment alors partons sur une note plus joyeuse et parlons de ma première (et unique) expérience de baby-sitting. des gosses qui m'avaient l'air fort sympathique, aux apparences sages et tout. j'pensais sincèrement me faire de la monnaie tranquillement en glandant rien. mais est venue l'heure du goûter, les dramas du type "il m'a volé mon jouet" et les incidents qui impliquent que je me bouge du canapé pour essuyer la morve d'un d'entre eux qui dégouline salement sur le linoléum tout neuf. bon j'ai pas cherché plus loin je les ai enfermés dans leurs chambres, j'ai fermé toutes les portes et j'me suis tiré sans jamais revenir (même pas pour récupérer mon fric, pour vous dire si j'ai été dégoûté du 'métier'). donc je laisse ça pour les gens compétents, depuis. »

Quand la seule chose dont tu t'sens capable c'est de te mettre en chien d'fusil et d'plus penser à rien. Si tu t'sens glisser, y aura des mains pour t'rattraper.
dix ans. « Maman ? Qu'est ce que tu cherches maman ? » elle retournait tout, vidait les tiroir, sortait les vêtements de la corbeille à linge et déplaçait même le plus petit objet. Sur son passage, on ne reconnaissait plus rien ; Kainoa la regardait avec de grands yeux l'air de vouloir dire mais maman, tu dis toujours qu'il faut que tout soit bien rangé. Elle ne le voyait ni ne l'entendait. Des cernes mauves grignotaient la peau habituellement opaline sous ses yeux éteints. Ses mouvements étaient brefs, rapides, approximatifs ; elle n'était plus elle-même. Elle faisait même un peu peur à Kainoa qui restait planté près de la porte de la chambre. « Kainoa, mon chéri, tu veux bien aller voir ton papa et lui demander où il a foutu cette put … où il a caché ma trousse de secours, s'il te plaît. » et comme s'il venait de recevoir un ordre d'une importance capitale, il fila chercher son père en commençant par toutes les pièces de la maison. Elle n'était pas bien grande, Kai en avait déjà fini lorsque sa mère commençait à jeter des objets sur le sol par excès de rage ; sa boîte, elle répétait sans cesse, où est cette putain de boîte et quelque chose tombait sur le sol. À l'époque, il ne captait absolument rien à la situation. Il se contentait de chercher son père dans toutes les pièces pour finir par le garage ; il se souvient encore de tout, le moteur de la voiture allumé, un câble large reliant le pot d'échappement à l'intérieur de la voiture et son père qui lisait paisiblement sur le siège avant. Peut-être qu'en voyant le visage chérubin de son gosse l'implorer d'ouvrir en cognant sur la vitre, il s'était décidé à repousse l'échéance. Tout ce dont Kai se souvient, c'est d'un homme qui pleurait en le serrant dans ses bras et répétant qu'il ne recommencerait plus. Qu'il en faisait la promesse — qu'il en avait juste eu marre de tout ça. Kai avait beau ne rien assimiler à la situation, il sourit et chuchota « Avec le petit doigt, tu promets ? » en moins de deux il se retrouva propulsé dans les airs, dans les bras robustes de son père. À ce moment il se souciait seulement d'avoir failli à la mission de sa mère qu'il n'avait pas prévu ce qui arriverait la semaine suivante, quand sa mère retrouverait à son tour son père dans le garage. Cette fois-ci, pendu à l'aide d'une corde et beaucoup trop tard pour espérer qu'il reste un souffle de vie en lui. Ses pupilles étaient dilatées, sa bouche entrouverte, sa peau de la couleur dont on devient lorsqu'on est malade. Kai se rappelle sa mère qui ne voulait plus lâcher sa taille, le visage déformé par les pleurs et le maquillage coulant le long de ses joues pour aller tâcher son chemisier. Lui, ne faisait rien d'autre que s'accrocher de toutes ses forces aux vêtements de sa mère pour ne pas qu'on la lui arrache à son tour.

Bound at every limb by my shackles of fear Sealed with lies through so many tears Lost from within, pursuing the end I fight for the chance to be lied to again
douze ans. Kai était pour ainsi dire habitué à l'ambiance de l'orphelinat londonien et cette fois, il avait pris conscience que c'était pour de bon ; plus de possible retour à la case maman, puisqu'elle avait rendu l'âme aussi vite qu'elle s'était remise à se droguée en sortant de sa cure de désintox.  Leur relation se dégradait, certes, mais elle était restée sa mère et sa dernière famille. Elle lui manquait terriblement, malgré cette façon qu'il avait de rester impassible face aux commentaires qu'on pouvait lui faire. Le seul point positif à l'orphelinat, selon lui, demeurait l'absence de pitié — évidemment, tous les gosses ici, n'avaient plus de parents, de famille, et étaient les heureux détenteurs de ce qu'on pouvait appeler une sacré vie de merde (ou de chien, selon le terme affectionné). Rien de plus agaçant que les gens qui font semblant d'être préoccupé par votre situation, de vous aimer par pure pitié — le seul cadeau qu'avait accepté Kai d'une famille était une planche à roulette, parce qu'il en avait vraiment toujours rêvé. Sa vie se résumait à partir de là à jongler entre orphelinats et familles d'accueils. Il ne s'attendait ni à trouver une famille idéale, ni à se faire adopter … encore moins à recevoir un coup de fil d'une tante éloignée qui se cache dans les steppes de Mongolie. « Si tu pouvais éviter de te sentir menacé par cette famille au bout de six mois et de fuguer, ça arrangerait tout le monde. » le garçon soupira et empoigna son sac contenant deux ou trois choses qu'il avait récupérées avant de quitter sa maison. « Ils disent toujours qu'on va former une famille mais ça prend jamais, je suis pas leur fils, c'est pas mes parents et c'est le détail qui foutra toujours la merde. » d'ailleurs, s'il avait le choix, il resterait dans l'orphelinat toujours toute l'année, famille ou pas. Mais ça marchait pas comme ça.

run away, lost my mind; 12 ans. « Eh Kai tu fais quoi ? » le garçon serrait les lacets de ses baskets aux semelles neuves, le soleil faisait luire son front transpirant — une des conséquences de sa concentration intense lorsqu'il s'agissait de se préparer — et son casque gisait sur le sol. Il leva doucement la tête en se couvrant les yeux avec sa main droite. « Je me prépare ça se voit pas ? » un rictus agacé sur le visage, il entreprit de fourrer dans son sac toutes ses affaires et de le jeter sur son dos. Il serra les bretelles de son bagage et prit sa planche sous son bras. « Encore … » « Nan tu comprends pas Tim, cette fois, je reviens pas. » il appuyait ses mots du regard, comme s'il était complètement déterminé à ne jamais remettre les pieds dans ce coin du monde. Ce quartier pourri — autant vous le dire tout suite, pour lui, tous les quartiers du monde étaient pourris. Il savait qu'il ne reviendrait pas ici, si on le trouvait, il retournerait directement à l'orphelinat et serait expédié en maison de correction. Il balança sa planche et se propulsa dans la pente, le cheveu fou et l'expression déterminée figée sur son visage. On n'appréhende rien quand on agit, à 12 ans.

Keep on dreaming, don't stop breathing, fight those demons And sell your soul, not your whole self If they see it when you're sleeping, make them leave it And I can't even see if it's out there, anymore.
si vous choisissez la fiche standard, vous vous engagez à écrire une histoire d'au moins vingt lignes complètes c'est à dire quelque chose de détaillé qui en dit un maximum sur votre personnage. organisé de la façon dont ça vous chante après (journal, échanges épistolaires idk and idc) ... Pellentesque fermentum lorem vel augue mollis placerat. Cras varius vehicula sapien in bibendum. Donec venenatis nisi lacus, a dignissim velit laoreet eget. Suspendisse non sagittis justo, vitae euismod enim. Nulla facilisi. Mauris venenatis neque lorem, vitae dapibus urna tincidunt sit amet. Morbi consectetur odio vel ante semper, ut congue felis aliquet. Pellentesque sollicitudin eleifend odio quis ornare. Aliquam ac nisi sit amet ante sodales pulvinar nec pellentesque lorem. Aliquam sem ante, suscipit vel convallis eget, rutrum sed felis. Maecenas posuere lacus leo, sit amet hendrerit nibh luctus sed. Fusce tincidunt blandit tincidunt. Nam lacinia lobortis arcu, eget facilisis neque lacinia vitae. Nullam viverra turpis metus, vel tempor justo porttitor eu.