tu étais formidable, j'étais fort minable,

 

Son cœur bat au rythme de la musique, il semble calqué dessus comme si pour le reste de sa vie elle est destinée à vivre sur le rythme de la basse d'un morceau qu'elle ne reconnaîtra jamais tant son cerveau est embrouillé, par les litres d'alcool qu'elle a avalé. Pendant ces quelques instant de lucidité elle se demande se qu'elle fout là, à se bourrer la gueule dans la belle et proprette petite maison d'une inconnu. Oui, elle a été invité par cette fille un peu bizarre qu'elle a connu pendant sa période d’anorexie. Enfin connu est un bien grand mot quand on sait que les seules paroles qu'elles aient échangées ensembles sont « t'as pas du laxatif ? » « euh non désolé ». Pourtant depuis cette fille traite Izaé comme si elle avaient vécu un événement qui les avaient beaucoup rapprochées.
Les flashs des spots autours d'elle lui font mal à la tête, elle ne supporte plus la proximité des gens agglutinés sans le vouloir à elle. Il faut qu'elle sorte.
Son ascension est longue et difficile, personne ne semble se rendre compte que la jeune fille veut ou plutôt doit absolument sortir de cet endroit. Izaé a de plus en plus de mal à respirer, comme si l'alcool qui coule dans ses veines avait réussit s’infiltrer dans ses poumons. Elle est en train de se noyer. Sans savoir réellement comment la blonde finit par trouver la sortie. Il n'y a pas particulièrement plus d'air qu'à l’intérieur du pavillon, mais il pleut légèrement. Elle se laisse tomber sur le trottoir et profite des quelques gouttes qui tombent pour se rafraîchir. Tandis qu'elle se calme petit à petit, un garçon vient poser sa main sur son épaule ce qui la fait sursauter. Il s'assit à côté d'elle sans un mot. Le garçon a à peut près son âge, du genre blond et très bronzé l'genre de type qui ne vient pas de Bristol, ni d'une quelconque autres villes du Royaume-Uni d’ailleurs. « eh tu vas  bien? » Izaé sourit. Est-ce qu'elle va bien ? Elle sait pas, elle sait jamais quoi répondre à cette question c'est tellement vague. Globalement on peut pas dire qu'elle aille réellement mal, elle plutôt une belle vie, demain elle ne risque pas de finir à la rue oh ça non, elle n'est plus malade pas d'hôpital psychiatrique en vue non plus, bon mise à par le fait qu'elle soit amoureuse d'un mec gay comme un phoque Izaé n'a clairement pas une vie de merde et donc devrait bien aller non ? « euh je.. non ? enfin en fait si ! oui je vais bien il y a aucunes raisons que j'aille mal alors je vais bien !» Sa voix et lente et rauque, certains luttent pour sortir de sa bouche, mais elle  finir par rire, elle sait pas pourquoi mais elle rit, Izaé rit à s'en faire mal au ventre. Elle s'en tape que le mec à côté d'elle prenne peur, elle le connaît pas. Mais au final lui aussi rit et ils finissent tous les deux allongé sur le trottoir à rire comme des baleines. Un peu plus tard le garçon plus propose une taffe de son joint, la petite blonde accepte. Elle à tord à peine le joint touche sa lèvre tremblante, elle se relève brusquement et met sa main devant sa bouche pour aller rejeter quelques mètres plus loin le peut de nourriture qu'elle a ingurgité dans la journée. Comme à chaque fois qu'elle vomit Izaé pleure. Sa vision se trouble et elle tremble d'avantage sous les sanglots. Izaé est pitoyable tout simplement, mais encore une fois elle s'en fiche, elle n'a pas finit sa soirée il y a encore tant de choses qui peuvent arriver. Quelques secondes après qu'elle se soit redressée, elle reçoit un sms.
De ; ma salope préférée, alors cette adresse tu me l'envoie ?.  « aaaaah oui » sa voix est pâteuse et les deux trois passants la regardent étrangement elle leur fait gentiment un doigt avant de se concentrer pour écrire l 'adresse, au bout des plusieurs minutes d'acharnement sur les touches (ses salopes elle se barrent) Izaé finit par appuyer sur envoyer. La blonde se dirige vers un banc devant la maison ou se déroule la fête. Avec bonheur elle trouve une bière à moitié pleine « tu m'tiendra compagnie en attendant que la pute brune arrive ok ? et je t'ordonne de ne pas t'enfuir, merci ».