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| Sujet: (m/libre) au choix. Dim 11 Aoû - 16:12 | |
ft. célébrité au choix tumblr
Did you ever dream we'd miss the mornings in the sun, the playgrounds in the streets, the bliss of slumberland ; Boy, we are family no matter what they say ; but boys are meant to flee, and run away one dayprénom(s) et nom : le nom de famille est au choix, les prénoms aussi à la limite, mais il faut qu'il se fasse appeler Sid, si possible âge : 26 ans ; non négociable. orientation sexuelle : au choix, je le voyais hétéro mais très tolérant. statut civil : célibataire ou dans une relation indéfinie. date et lieu de naissance : au choix. nationalité : anglais. métier/études : il n'a pas fait beaucoup d'études, voire pas du tout, je le voyais dealeur, en tous cas un métier dans le genre. groupe : au choix.
l'histoire en elle-même est assez libre, mais il faut respecter quelques points : - il a été en famille d'accueil une bonne partie de sa vie. - lorsqu'il avait quatorze ans, il s'est retrouvé dans la même famille qu'Imogen, ils ont vécu ensemble pendant quatre ans et se sont énormément rapprochés. - je le voyais bien avoir tout perdu d'un coup, avoir le coeur brisé par une fille qui ne sortait avec lui que pour son côté bad boy, sauf qu'il avait vraiment besoin d'elle alors qu'elle n'aimait que l'image qu'il projetait. Il aurait été séparé d'Imogen, puis genre un an plus tard, il s'est fait largué par cette fille, ce qui a entraîné sa déchéance. - il est dans une sorte de gang, il vit dans des endroits louches, il ne s'en sort pas et n'a plus trop de raison de vivre, alors il se traîne là où peut se faire du fric. - il a des gros problèmes d'argent. - c'est pas un type bien, il n'a pas de pitié et se sert des autres sans hésiter, il considère qu'il ne doit rien à personne. - il est assez impératif de lire ma fiche pour comprendre le lien entre les deux, je comprends que ça peut être chiant, donc voilà la partie où je parle de Sid (mais c'est long, quand même ) - Spoiler:
Sid. Avec Sid, c'était Geny la chieuse, dont il pouvait pas se passer. Bordel, combien je l'ai aimé, ce Sid. Sid c'était mon sauveur, c'est devenu mon frère, la seule personne à laquelle je me suis tout de suite attachée. J'aurais pas dû, peut-être, mais même encore aujourd'hui, face à l'épave qu'il est devenu, j'arrive pas à regretter. Sid, on s'est rencontré quand j'avais sept ans, lui, il en avait 14 déjà, et au départ j'ai cru que jamais il en aurait quelque chose à faire d'une chieuse comme moi. C'était la fin de deux années de cavale, de changements. Je me souviens que Marnie, mon assistante sociale, avait l'air soulagée, et je me suis dit que c'était quelque chose de bon. On se voyait trop souvent, j'avais l'impression que j'irais habiter avec elle, alors que non, c'était pas possible. Mon oncle, ma seule famille vivante, était en prison, et il avait personne à qui me confier. Alors, j'étais entrée sans être consciente de rien dans le "système". J'avais sept ans, j'avais changé de famille presque chaque mois depuis deux ans, j'avais du mal à lire, beaucoup trop pour une personne normale de mon âge, j'avais du mal à compter. Sid, lui, il en avait pas grand chose à faire, des cours, il pensait pas que ça lui serait utile un jour, et de toutes façons il comprenait pas la moitié de ce qu'il apprenait. il cherchait pas à comprendre, non plus ; il disait qu'il faisait partie de ces gens qui sont fait pour être bêtement exploités, pas un intellectuel qui changera le monde. En parallèle, fallait pas le prendre pour un con, le Sid, il savait taper quand il fallait et il s'en rendait vite compte. C'était cet ado un peu paumé qui voulait juste qu'on l'accepte comme il était, sans chercher à le changer. Sid, c'était un monsieur comme tout le monde, loin d'être unique, et pourtant il était le seul à mes yeux. Combien de fois je me suis glissée sous ses draps, me collant à lui, le réveillant en pleine nuit, juste parce qu'il y avait un bruit bizarre dans la maison ? Je lui murmurais que j'avais peur, je lui disais jamais de quoi. J'avais pas besoin, il cherchait pas à savoir. Je voulais juste être rassurée, ne plus me sentir seule. Alors il se tournait vers moi, grognait pour la forme -quel ado normal accepterait de se faire réveiller par une gamine pleurnicheuse sans ciller ? - et me prenait dans ses bras. Il me murmurait des paroles que je ne comprenais pas, la plupart du temps, il me caressait les cheveux et on se rendormait tous les deux. Sid, c'était mon abri sauf en cas de tempête. A l'époque, j'ai pas compris qu'il avait besoin de moi autant que j'avais besoin de lui. Il m'a soutenu quand ils m'ont fait redoubler une classe, pour rattraper mon retard. Il prenait le temps de me faire réviser, il regardait si j'avais fait mes devoirs, il me forçait à aller au lit, il m'expliquait calmement pourquoi je pouvais pas aller avec ses copains et lui dans Bristol. Il m'a appris ce que c'était, la famille. Ce que c'était, de pouvoir compter sur quelqu'un. Ce que c'était, d'avoir envie de vivre. Et puis, quatre ans plus tard, Marnie est revenue me chercher. « De toutes façons, j'suis majeur, et bientôt, j'vais devoir me tailler d'ici, loin du système. Trouver ma place. Donc t'inquiète pas, gamine, c'est pas plus mal. Allez, chiale pas. Je sais pas, quand on se reverra. Si t'as le moindre problème, appelle moi. Tiens, j't'ai écrit mon numéro de portable. Si t'as besoin, tu m'appelles, compris ? Mais genre, vraiment besoin. Pas si t'arrives pas à dormir, t'es grande, maintenant, compris ? Va, amuse toi bien, fillette. » Il m'avait dit qu'il avait un conjonctivite, et que c'est pour ça qu'il avait les yeux rouges et qu'il reniflait. Je me suis blottie contre lui, j'ai essayé de m’imprégner de son odeur, pour jamais l'oublier. Marnie m'a arrachée à Sid à contre coeur, et puis on est partis. Ailleurs, dans d'autres maisons d'accueil.
Le truc, c'est que, pendant une grande partie de ma vie, la chose la plus précieuse que j'avais, c'était un bout de papier, avec un numéro dessus. J'aurais pu tuer pour qu'on ne me l'arrache pas. C'est bête.A force, je le connaissais par coeur, ce numéro, j'avais même plus besoin de le regarder. Mais je le faisais quand même. Je revoyais son écriture, étonnamment ronde pour la calligraphie d'un garçon, et j'avais l'impression d'entendre son rire, de sentir son parfum autour de moi. J'ai jamais appelé. Je savais pas pourquoi. Ma première famille, après celle où j'ai rencontré Sid, ne voulait pas que je me serve du téléphone. Je suis partie de chez eux quand j'avais treize ans. Après, j'avais l'habitude de garder ce petit bout de papier précieusement, de le regarder. C'était mon bien le plus précieux. Et ça se résumait à un morceau de feuille déchirée et de l'encre de mauvaise qualité.
Quand j'avais seize ans, je suis revenue à Bristol, dans une nouvelle famille d'accueil. Je suis allée là où on habitait, tous les deux, mais il y était pas. Il y avait d'autres enfants, plus petits, toujours la même dame, gentille mais pas si attachante que ça, étrangement ; mais plus de Sid. Elle l'avait pas revu depuis qu'il avait quitté la maison, six ans plus tôt. Il devait surement traîner dans le coin, elle me disait. il lui avait semblé l'avoir aperçu, au coin d'une rue, d'un quartier mal famé. Elle m'a dit qu'elle aurait mal au coeur, s'il avait mal tourné. Mais elle avait jamais pu y faire quoi que ce soit. Encore une fois, j'ai pas osé appeler. Je suis allée au lycée. J'ai rencontré une blonde complètement loufoque, attachante bien que plusieurs personnes fuyaient son extravagance. Et moi qui n'aimais pas attirer les regards, je me suis surprise à aimer passer du temps avec elle. Je voulais pas m'attacher à elle. C'était qu'une pote de plus, qui s'éloignerait quand je partirais, et que je finirais par oublier. Il y en avait eu tellement d'autres avant. Est-ce que c'était pareil pour Sid ? Est-ce qu'il m'avait oubliée ? Et malgré tout, Drizzy - c'est comme ça qu'on l'appelle - est restée avec moi. Elle me considère comme sa meilleure amie, alors qu'au final, je ne la vois que comme une connaissance. Enfin, je crois...
C'est un samedi, que je me suis décidée. J'avais besoin de lui. Plus que jamais. Drizzy s'était faite chopper par les flics, un gars de ma classe avait été retrouvé mort. Et face au silence, je m'étais retrouvée, une fois de plus, seule. Il n'y avait plus Drizzy pour combler le vide. J'avais peur, j'avais froid, j'avais sous les yeux un article relatant de la mort de mes parents, que j'avais trouvé dans les archives de la bibliothèque. Je pleurais sans m'arrêter, parce que c'était à ça qu'elle se résumait, ma vie. Les pleurs, un vieux bout de papier chiffonné et le silence. J'en avais assez de me battre pour avoir des bonnes notes, de toutes façons j'aurais jamais les moyens pour faire des études, je savais déjà pas comment je me logerais, l'an prochain. Marnie et ma famille actuelle avaient été sympa avec moi en acceptant de me garder. Bordel, j'était majeure, j'avais dix neuf ans, même, et j'étais toujours une lycéenne, une putain de gosse paumée sans avenir. Je voulais serrer quelqu'un dans mes bras. Et Drizzy était pas là. Les autres, c'était pas leur genre. J'allais pas demander au fils du voisin, aussi mignon et cool soit-il. Je voulais une présence rassurante. Je voulais Sid. Je voulais qu'il chasse mes démons, qu'il me montre un monde meilleur auquel on s'accrocherait tous les deux. Alors j'ai pris mon portable, et j'ai composé le numéro. Je sentais mon coeur battre au ralenti, je m'imaginais tous les cas possibles, je pensais au pire. Et si Sid faisait parti de ces jeunes retrouvés morts ? Et s'il ne se souvenait plus de moi ? Et s'il avait changé de numéro depuis longtemps ? Je m'interdisais de penser au meilleur, mais les doux souvenirs remontaient malgré moi. Je suis tombée sur sa messagerie. Alors j'ai rappelé. Au bout de la troisième fois, j'ai laissé un message. Mes pleurs s'étaient calmés, rien qu'à l'entente de sa voix sur le répondeur, et ma voix tremblait moins. « Hey, Sid, c'est Imogen. Enfin euh... tu sais... ta soeur, quoi. Je sais que... ça fait plus qu'un bail, mais, j'suis de retour à Bristol, enfin, ça fait trois ans, même, mais... J'voulais que tu le saches, quoi. Euh... voilà. Je... ouais, c'est probablement le pire message qu'on ait jamais laissé sur ta messagerie, mais bon... Tu me manques, rappelle moi ! » Je me suis traitée d'idiote. J'avais imaginé tellement de scènes de retrouvailles, que jamais j'aurais pu faire pire. Le lendemain, il avait pas rappelé. Je me suis dit que c'était mort, qu'il appellerait pas. Sans savoir pourquoi, ce jour-là, quand j'ai vu Drizzy saine et sauve après sa nuit au poste de police, je l'ai serrée longtemps et fort dans mes bras. Elle a arrêté de jacassé pendant quelques minutes, où elle m'a rendue mon étreinte sans rien dire. Quand elle m'a regardé, j'ai eu l'impression de voir dans ses yeux qu'elle comprenait. Et j'ai su que, malgré ses bavardages incessants, Drizzy était plus qu'une connaissance chiante. Bordel, c'était ma meilleure amie, à moi aussi. Elle m'avait toujours comprise, elle avait toujours attendu que je lui parle, et je l'avais jamais fait. Et elle s'en foutait, parce qu'elle avait confiance en moi et attendait que ça vienne. Elle avait assez à raconter toute seule, mon silence la gênait pas. On a commencé à aller à plus de soirées ensemble, même si je comptais toujours sur mes études, un peu trop d'après elle. Et puis, cinq jours après, alors qu'on se réveillait chez elle d'une soirée un peu trop folle que je n'avais pas particulièrement apprécié, quelque chose avait changé. J'avais un appel manqué pendant la nuit, sur mon portable. La personne n'avait pas laissé de message, mais je connaissais le numéro par coeur. Sid avait rappelé.
| Imogen Tinkleberry | Imogen et Sid, c'était une fraternité que personne aurait pensé possible. C'était Geny la chieuse et Sid le paumé ; ils auraient pas du s'entendre, tout les opposait, et pourtant, putain qu'est-ce qu'ils se sont aimés. Ils étaient frère et soeur, point. Peu importe ce que les autres disaient, on s'en foutait, qu'ils aient pas le même sang, peu leur importait, que leur famille était pourrie. Ils se suffisaient. Et puis, ils ont été séparés. trop longtemps. Geny, elle, a pas trop changé. En elle même, c'est toujours une gosse paumée, pas très sûre d'elle, qui veut se fondre dans la masse. Mais Sid... Sid, c'est le type qui a mal tourné. Il a sauvé la vie d'une gosse, il en a jamais eu conscience, qu'elle aurait jamais été rien sans lui. Mais sa propre vie, à lui, il l'a foutu en l'air. Qui s'en soucie, après tout ? Imogen était plus là. Alors, quand elle l'a rappelé, six ans plus tard, eh bah c'était déjà trop tard. Il lui a demandé de la rejoindre dans un bar miteux, lui a dit qu'il avait des problèmes d'argent. Pas de signe d'affection, rien. Même pas de joie à l'idée de leurs retrouvailles. Il a pris l'argent qu'elle avait à lui proposer, et il s'est barré, sans un regard en arrière. Et ça lui fait mal à Imogen, ça la bouffe, mais pourtant elle sait que quand il rappellera - parce qu'il le fera - elle ira encore le voir. Parce que malgré tout, elle arrive pas à se dire que c'est vraiment fini, que son grand frère, son héro, son sauveur ; est parti. Elle espère revoir au fond de ses yeux l'étincelle de bonté et de bienveillance qui illuminait toujours son regard, auparavant. Elle veut son Sid, le grognon attachant, pas cet inconnu au regard vide. |
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