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 ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay)

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Le joueur

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Le joueur

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MessageSujet: ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay)   ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay) EmptySam 10 Aoû - 2:41
Imagine-toi, t’es là en train de te reprendre un verre au bar. 

Quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part. 

Imagine-toi, t’es là ça te tombe dessus sans crier gare, un truc bandant un truc dément qui redonne la foi.

les rayons du soleil apparaissaient doucement dans la pièce, une apparition qui n'est probablement pas passée inaperçu puisque j'ai aussitôt ouvert mes yeux pour contempler le plafond blanc et froid qui me glaçait le dos malgré la chaleur présente. j'étais sûrement trop fatigué, encore à moitié dans mon sommeil, pour me rendre compte que, finalement, ce plafond, je le connaissais mieux que n'importe qui. il m'hypnotisait presque, me rappelant tous les événements survenus ces derniers jours, il me permettait de réfléchir et de prendre conscience de certaines choses, et ça avait d'ailleurs toujours été le cas ; je pouvais rester des années durant à contempler ce plafond qui, en soi, n'avait rien d'exceptionnel. j'en perdais même le plus souvent la notion du temps, comme si le monde s'arrêtait de tourner pendant que moi, je réfléchissais, car, oui, ça ne m'arrivait pas souvent de faire marcher mes neurones, mais la plupart du temps quand je le faisais, c'était pour la bonne cause. d'ailleurs quelle heure il est ? je tournais la tête à ma droite, mes yeux se dirigeaient directement sur le réveil électronique qui affichait onze heures trente. d'habitude, je me levais plus tard, beaucoup plus tard. et bizarrement, le fait que je me lève à cette heure-ci me laissait croire que je n'étais pas chez moi, dans ma propre maison. en fait, j'avais toujours été ce gosse rabat-joie qui détestait aller dormir chez les gens tout simplement parce que je n'arrivais jamais à m'endormir, ou bien à dormir tranquillement sans me réveiller mille et une fois ou bien à dormir tard. et c'est ce signe, qui ne me trompait jamais, qui m'avait fait me rendre compte qu'en fait, j'étais dans le lit d'une autre personne. en voulant étendre tous mes membres, ma main heurta quelque chose, ça m'avait tout l'air d'un visage, un visage pourtant dont les traits étaient magnifiquement dessinés. il y avait quelqu'un dans le lit. mais qui ? j'avais peur de découvrir qui c'était, cette présence ne me disait rien de bon, et si ça se trouvait, ça aurait pu être un violeur... ma tête, tremblante, pivotait légèrement de quelques degrés. mes yeux, ébahis, découvrirent non sans surprise un jeune homme châtain qui ne m'était pas du tout étranger. et c'est à ce moment précis que j'aurais volontiers voulu que mon hypothèse du violeur se confirme. le garçon avait qui j'avais partagé ma nuit n'était autre que kainoa. il dormait, certes, et j'espérais sincèrement qu'il n'avait pas entendu mon juron d'étonnement que j'avais tant bien que mal essayé de camoufler en positionnant ma main sur ma bouche. « Merde. Quel con. » chuchotais-je, alors que je ne pouvais m'empêcher d'inspecter toutes les parties visibles de son corps que ma vue me le permettait, m'attardant sur chaque détail susceptible de me faire craquer. il dormait. il dormait comme un bébé. il était mignon. mais beau. et il était tellement beau que ça me blessait. la question qui persistait était bel et bien qu'est-ce que je fous ici ? je priais de tout mon âme que ce ne soit pas parce que l'on était trop bourrés que notre manège avait recommencé ; et pourtant, le fait que je sois en caleçon me laissait croire le contraire. et puis merde, je pouvais pas rester là. c'était comme un champ magnétique qui m'attirait, qui me poussait à rester avec lui, mais je ne pouvais pas, ou du moins je ne voulais pas. je me forçais à croire que c'était une erreur et que, de toutes, manières, il ne se rendrait même pas compte que je sois parti, même si, j'espérais aussi qu'il ne se souvienne de rien en se réveillant plus tard. son visage rayonnait pourtant. inconsciemment, il m'obligeait à rester, à profiter avant que tout ne s'arrêter, c'était comme si une lumière clignotante géante était là à me faire des signaux reste pour kai, et ça m'agacait plus qu'autre chose, comme si mes démons intérieurs m'en voulaient et voulaient à tout prix me faire du mal. mes vêtements étaient à terre, chiffonnés, et je pris soin de les rassembler tous - ils étaient éparpillés un peu partout dans la chambre, et me rhabillais aussi rapidement que je pouvais car kai pouvait se réveiller d'une minute à l'autre et je ne voulais pas prendre ce risque-là. parti en direction de la porte, je jetais un coup d'oeil vers kai, qui dormait encore profondément. la culpabilité me rongeait un peu plus lorsque je me rendis compte que j'aurais pu admirer son visage illuminé pendant des heures. et puis... bam. bah oui, tout semblait rose, n'est-ce pas ? vous aviez cru que tout se passerait bien ? et bien non. en effet, j'étais tellement occupé à regarder bêtement kai dormir que je n'avais même pas fait attention au vase que j'avais balayé de la main en cherchant à l'aveugle la poignée de la porte qui se trouvait beaucoup plus loin. « Fait chier. » cette fois-ci, je ne chuchotais pas. le son du vase qui tombait résonnait encore dans ma tête que je trouvais inutile de le murmurer. il avait fait un bruit tellement énorme que si kai ne se réveillait pas, j'aurais plus rien compris à ma vie. il avait fallu ça pour que je me fasse repérer. bien joué sidjay.

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Junie Glass

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MessageSujet: Re: ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay)   ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay) EmptyDim 11 Aoû - 17:30

you're like the poison but the antidote is you
C'était pas sensé se passer comme ça, c'était pas sensé arriver — non pas que ça le dégoûtait, non pas qu'il n'avait pas cruellement apprécié chaque instant passé avec Sidjay, il n'voulait juste pas de ça, de tout ça. Mais il faisait froid dehors et il ne pouvait pas abandonner Sidjay sur le vieux banc. La nuit avait avalé chaque morceau de la ville alors, il lui avait proposé de s'appuyer sur son épaule et l'avait ramené chez lui — malgré sa clavicule douloureuse, malgré la carcasse imposante du garçon, malgré la lenteur de son pas. Même qu'il souriait, ça se voyait, dans le coin de sa bouche. Et sous le regard de la Lune, ils voguaient d'un côté à l'autre de la rue, jamais en ligne droite, décuvant à petites doses. Dans son sommeil, son cerveau s'était amusé à lui refaire l'épisode, avec flashs lumineux et ralentis. Des arrêts sur images. Toutes ces conneries pour qu'il puisse bien bader le lendemain quand il se serait rendu compte que l'autre abruti s'est tiré sans mot dire — parce qu'il va regretter, se dire qu'il ferait mieux de le laisser là, maladroitement emmitouflé dans son drap, les joues encore roses. Il aurait dû boire plus. Ou juste lui dire de se tirer avant que ça arrive. Kainoa n'avait pas vu la chose venir, trop occupé à tirer sur son joint pour constater que l'autre avait suffisamment repris ses esprits pour l'observer briller dans le rayon lunaire. Et ce matin, alors que ce foutu rayon de lune est devenu lumière d'un soleil trop gouailleur pour une ville anglaise comme Bristol, le garçon regrette. Dans le sens le plus positif du terme — il regrette pas l'acte en lui même, il regrette ce qui fait qu'ils en soient arrivés là. Pourtant c'était pas la première fois ; d'ailleurs c'était bien ça le plus grave, c'était pas la première fois qu'il finissait hypnotisé par une caresse un peu trop suave comme un pauvre clébard perdu qui attend l'affection. Alors il entend le vase se briser, la voix matinale et rauque de Sidjay cracher des insanités — sûrement pour faire taire sa conscience. Il capte la silhouette du garçon derrière le rideau lumineux que lui impose sa vue encore lacunaire — à peine réveillé oblige — et se dresse malhabilement sur les coudes. Toute la magie se fait la malle parce que c'est vrai qu'il s'est senti un peu privilégié. Un peu au-dessus des autres, un peu comme le premier et peut-être unique mec que Sid l'hétéro bon enfant s'est tapé. Peut-être qu'il l'aime ? Non, trop cliché. Peut-être que Kai ressemble à une gonze une fois qu'on a un peu trop bu. Il sait pas trop, il sait même pas s'il veut savoir. En fait, il se fiche de savoir ce qui peut pousser Sid à partager un moment pareil avec lui. Par contre il veut savoir pourquoi il se tire et notamment pourquoi il a voulu se tirer cette fois-ci. Dans son regard émeraude, y'a la lueur du mec perdu qui cherche une excuse ou qui sait pas trop pourquoi il est pas sorti directement par la fenêtre. C'est assez indescriptible, y'a juste quelque chose dans son regard qui suscite la curiosité. Kai cherche un paquet de clopes à tâtons, secoue la tête et fait sortir deux têtes de cigarettes. « Clope ? » il coince la première entre ses dents et tend le paquet vers Sid, qui n'a pas l'air de se remettre de son échec. Au bout d'une demi minute, il laisse paresseusement tomber le paquet sur la couche et allume sa propre clope et tire sa première bouffée en haussant les épaules. Il fait des ronds de fumée opaques qui s'écrasent contre le néant et pose machinalement sa tête contre le mur crémeux. « Pourquoi tu me laisses ? » il lâche sans trop réfléchir en levant ses iris céruléens vers Sid. Il aurait pu se contenter de lui demander où il allait, lui demander pourquoi il partait. Oh et puis, il s'en branle, il a pas que ça à foutre, peser les mots pour éviter la confusion. Pourtant, il est carrément obsédé par son air innocent et ses fossettes joueuses. « C'est pas la première fois que tu fais le coup … » il fronce un peu les sourcils et durcit son regard comme pour accompagner ses paroles. Il se pose pas la question histoire de se rendre compte si c'est le bon moment ou pas, tout ce qu'il veut c'est qu'il lui explique un peu. Qu'il lui raconte quelque chose, qu'il mente ou pas après tout il s'en fout il a juste besoin d'une raison pour le laisser filer.

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MessageSujet: Re: ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay)   ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay) EmptyMar 13 Aoû - 1:42
Imagine-toi, t’es là en train de te reprendre un verre au bar. 

Quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part. 

Imagine-toi, t’es là ça te tombe dessus sans crier gare, un truc bandant un truc dément qui redonne la foi.

un lâche. oui c'est ça. j'étais un gros lâche. je partais au petit matin, quand les rayons du soleil décidaient de se montrer, sans me prononcer. pourtant, ça me ressemblait pas d'être aussi lâche. ou soit j'étais simplement trouillard : j'avais peur des conséquences, des répercussions qui arriveraient si jamais kainoa se rendrait compte de tout ce manège. ou bien tout simplement, je n'assumais pas. je n'assumais pas le fait d'être bisexuel, le fait que kai soit les meilleures fois que j'aie pu avoir avec quiconque. c'était impossible, je  n'étais pas bisexuel, et encore moins homosexuel. pas que j'étais homophobe, seulement j'aimais peut-être trop les femmes pour que je me l'avoue moi-même. même si... putain non. je peux pas nier. kai n'était pas seulement mon meilleur ami. il était bien plus que ça. un bon coup ? peut-être. et je ne voulais pas le voir de cette manière. parce qu'il ne méritait pas ça, il ne méritait pas que je le laisse tomber comme une merde après qu'il m'ait probablement aider à  marcher la veille, trop bourré pour me débrouiller seul. je me sentais con à chaque fois que je partais en douce, espiègle comme pas deux, je regrettais, mais je préférais sincèrement que ça se passe de cette façon. ledit garçon avait été brutalement arraché des bras de morphée, et bizarrement il n'avait pas vraiment l'air affecté que je parte. il était serein et s'était redressé sur ses deux coudes. Son calme olympien me surprenait et me faisait même un peu peur. Il n'était quasiment jamais comme ça, et ça m'inquiétait. Moi qui pensais qu'il allait s'énerver et me gueuler dessus comme une furie, je m'étais trompé, quoique le fait qu'il soit aussi calme pouvait très bien cacher quelque chose. Je me sentais fait comme un rat, emprisonné, sans issue. Aucun moyen de sortir sinon à tes risques et périls. À ce moment précis, j'avais une seule envie : disparaitre, m'enterrer dans la terre sans avoir à subir ce qui allait suivre. Je redoutais, j'appréhendais. Dans ma tête c'était comme un ouragan, un méli-mélo: tout se mélangeait, mes sentiments, mes paroles, mes actes, et je détestais au plus haut point cette situation. Ça m'empêchait clairement de réfléchir à une éventuelle excuse que je pourrais sortir pour qu'il n'y voit que du feu, mais il fallait se rendre à l'évidence : Kai était loin d'être con. « Clope ? » Il coince une cigarette entre ses lèvres. Ses lèvres qui me faisaient tant d'effet, qui etaient comme du poison pour moi. Bah oui, comme si j'avais envie d'une clope dans ce genre de situation, c'est logique. Je crois que vu ma tête, plutot outrée, dégoûtée de cet echec impardonnable, il savait que je refuserais - sans rien dire - et avait jeté le paquet plus loin d'allumer la sienne. Il y avait un silence. Un silence glacial. On ne pouvait entendre que ses bouffées de clopes, son inspiration et son expiration, ça me glaçait le dos. J'avais l'air ridicule, planté au beau milieu de la pièce à le regarder entretenir son cancer des poumons. « Pourquoi tu me laisses ? » Bizarrement, cette phrase m'avait donné comme un coup de massue, ou bien un coup de poing dans la gueule. J'avais l'impression que cette parole sonnait comme un SOS de détresse. Comme si j'étais la seule personne qui puisse le sauve. Pourtant ce n'était pas le cas. La culpabilité me rongeait. J'avais besoin de lui, mais je ne le montrais pas. Pas du tout même. Le fait qu'il lève ses yeux vers moi me faisait encore plus culpabiliser ; ses iris profonds transperçaient les miens, et j'étais totalement déstabilisé. Sa personne me déstabilisait. « Je te laisse pas. Je suis là. » Ma répartie me jouait des tours, j'aurais très bien pu me cogner la tête dans le mur que ça m'aurait procuré la même sensation, la même douleur qui me ronge de l'intérieur en pensant que je n'étais qu'un bon coup pour lui. « C'est pas la première fois que tu fais le coup … » Il n'avait pas tord. Et même si j'avais du mal à l'admettre, c'était surement mieux comme ça. Je ne voulais pas m'attacher à lui. Je ne voulais pas rester jusque tard le matin sous la couette avec lui en prétextant que la veille on était bourrés et que ce n'était que passager. Je ne voulais pas qu'on se serve de moi. Après tout, pour lui, qu'est-ce que j'étais ? Rien, exactement. Du moins c'est ce qu'il me montrait. Et... Depuis quand il fait attention à moi ? Pourquoi, d'un coup, il prête attention au fait que je parte le matin ? Ça devrait lui faire ni chaud ni froid, non ? « Je sais, je suis désolé. » Ce n'étaient sûrement pas des excuses qui allaient tout arranger d'un claquement de doigts. Il n'allait probablement pas me dire "je t'excuse, tu peux t'en aller" même si je le souhaitais réellement. Et puis, je savais que la discussion ne se finirait pas aussi bien que je le voulais, je m'approchais à petits pas du lit, comme si j'avais peur. Vous savez, cette peur que vous ressentez quand vous êtes gosses et que vous avez peur d'approcher quelque chose de nouveau, de peur qu'il blesse, morde, griffe... C'était pareil. J'avais peur de la réaction de Kainoa. Il n'allait pas abandonner aussitôt, acceptant ou pas mes excuses. Délicatement, je m'asseyais sur le bord du lit, manquant de tomber, et, nerveux, commençait à tripoter, à jouer avec les draps d'un blanc éclatant. J'avais tellement honte que je n'osais même pas le regarder dans les yeux. « Pourquoi toi tu me laisses pas tomber ? Pourquoi tu t'en fous pas que je me casse ? » Même si je remuais le couteau dans la plaie, j'avais un besoin naturel de savoir, de comprendre. J'étais paumé. Paumé comme un gosse dans un cirque, cherchant ses parents, et tous ces clowns intimidants autour de moi, qui m'encerclaient, c'était Kai.

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Junie Glass

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MessageSujet: Re: ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay)   ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay) EmptyJeu 15 Aoû - 0:02

I hate getting close to people these days, I always regret sharing too much, caring too much, doing too much, feeling too much.
Son accablante nonchalance semblait bel et bien intriguer l'adolescent qui se tenait toujours debout, en caleçon, à plusieurs pas de la porte. Ses iris émeraudes demeuraient complètement immobile et ses lippes légèrement entrouvertes lui donnait un air complètement déconnecté de la réalité. Sid décorait littéralement la chambre un peu maussade et grise de Kai — et il ressemblait à un putain de dieu grec. Il ne serait habituellement pas gêné pour lui balancer un truc en pleine face et lui demander qu'est-ce qu'il attend pour terminer de fuir à toute vitesse en ornant la fin de sa phrase d'un mot doux —  un mot du genre connard ou enculé — pour qu'il puisse s'enfiler trois cigarettes et faire disparaître toutes les foutues effluves que ce con aurait pu abandonner dans la chambre. Mais tant que Sidjay restait là, la fumée opaque qui s'échappait des lèvres de Kai dansait, le narguait, faisait tout son possible pour qu'il perde patience. Qu'il écrase le bout du bâton bicolore entre son pouce et son index et l'écrase furieusement dans son cendrier — ce qu'il fit sans attendre lorsqu'il entendit Sidjay ouvrir la bouche. « Je te laisse pas. Je suis là. » il retint un soupir. Bon sang, comment ça avait pu tourner sur ce genre de déclarations ? Pourtant, aussi ridicule qu'il puisse trouver chacun des mots qu'avait prononcé Sid, il sentait son pouls s'accélérer. De façon assez considérable pour perturber sa fausse sérénité. En soit, c'était un bonne chose ce que Sidjay faisait de lui  — par là, il entendait le fait qu'il ne se sentait plus comme le gosse à problème, le gosse sans identité voyez. Celui qu'on case dans une famille le plus vite possible pour pas qu'il foute à nouveau la merde dans cet orphelinat. Peut-être que sa haine envers les directeur d'orphelinat serait inexistante si l'un d'entre eux n'avait pas un jour décider de remettre les gosses de son pensionnat dans le droit chemin à coup de queue. Il serra les dents — et l'espace d'un instant, eut envie que Sid le prenne dans ses bras et lui dire qu'il est Kainoa et que tout va bien — et avala sa salive. Ses pupilles suivaient chaque déplacement de Sid, se posant furtivement sur les détails les plus insignifiants de sa peau opaline. Et au fond lui, y'a cette petite voix qui murmure que s'il avait pas fait tombé le vase, il serait parti sans rien dire, sans laisser de mot et aurait usé d'une feinte pour ne pas qu'ils en reparlent. « Je sais, je suis désolé. » Kai baissa la tête pour dissimuler son expression faciale — foutu rictus satisfait, va te faire. À quoi elles servaient ses excuses ? C'était un genre de passe ? Tiens je m'excuse ; je peux me barrer maintenant ? Tout ce qu'il était capable d'évaluer était le taux de gêne qui flottait dans l'air. Sérieusement, Sidjay ressemblait à un animal effarouché cherchant un coin à l'ombre. Il s'était assis précautionneusement sur le bord de son lit, manquant de tomber au moindre courant d'air, et tripotait les draps immaculés. Au même moment un nuage gris barra le chemin des rayons du soleil pour plonger la chambre dans une sorte de mi-obscurité — il ne fallait pas s'attendre à une journée pleinement ensoleillé ici, à Bristol. Le regard de Kai s'attarda sur ses doigts alors qu'il réfléchissait — lequel des deux allaient bien pouvoir briser le silence quelque peu inconfortable qui venait de s'installer. Qu'est ce qu'ils feraient dans ce genre de situation, les héros des films que regardait sa sœur ? Sûrement un truc débile du genre attraper les mains de Sidjay. Il se contenta d'humidifier ses lèvres et de cligner des yeux. « Pourquoi toi tu me laisses pas tomber ? Pourquoi tu t'en fous pas que je me casse ? » il peut presque sentir le souffle sur son visage tant il y semble y avoir de conviction dans ces deux questions anodines. Il n'allait certainement pas lui dire qu'il ne demandait rien de plus que quelqu'un qui assume sa connerie jusqu'au bout — parce que oui, aux yeux de Kai, cet idiot de Sidjay avait juste fait une connerie de plus et oublierait sous peu pour retrouver son pote —, qu'il arrête de se voiler la face, qu'il lui explique quelle putain de pulsion l'autorisait à s'emparer de lui de cette façon. Il contrôlait même les battements de son cœur ; Kai ne voulait pas de cette saloperie, qu'il reprenne tous les sentiments qu'il répand. Pourquoi c'était pas aussi simple qu'avec Oz ? Cigarette, douche, effacement. Il voudrait rester stoïque, impassible, totalement intouchable, toujours, même avec Sidjay. Monsieur est totalement hétérosexuel et rien ne le fait changer d'avis — sauf les shots de tequila. C'était un peu de sa faute — à Kai — pour l'avoir encourager la première fois. Il fallait dire qu'il refusait catégoriquement de repousser Sid ; il avait acquiescé, en faisant écho à sa voix haletante. Pour le pousser dans son vice et l'encourager ; tu peux obtenir ce que tu veux Sid, quand tu veux, t'as la gueule faite pour. Mais comme répondre par une autre question était la spécialité de Kai, il releva la tête et força Sidjay à le regarder dans les yeux « T'as honte ? » il plissa les yeux, comme en proie à une soudaine révélation. « Tu supportes pas le fait de t'être tapé une personne de sexe masculin deux fois ? » il glissa hors de ses draps et s'approcha doucement de Sid et chuchota. « J'suis pas un bon coup ? »  et t'es trop hétéro pour moi, hein, si je t'embrassais, ça te ferai quoi ? Rien ? T'aurais préféré te faire une poupée gonflable ? Réponds putain, réagis, fais un signe, change de position, regarde moi. Il ne s'attendait tout de même pas à ce que Kainoa lui dise quelque chose bourré de bon sens et de poésie ? Qu'il lui rappelle à quel point il tenait à lui ? Kai tait toujours les choses qui le dépassent. Et ce qui concerne Sidjay le dépasse dans tous les sens du terme. « Si c'est juste par pitié que tu restes, tire-toi. »  



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MessageSujet: Re: ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay)   ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay) EmptyVen 16 Aoû - 0:56
Imagine-toi, t’es là en train de te reprendre un verre au bar. 

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Imagine-toi, t’es là ça te tombe dessus sans crier gare, un truc bandant un truc dément qui redonne la foi.

À ce moment précis, j'avais juste envie de m'enterrer dans le sol. Pourquoi je ne partais pas ? J'aurais très bien partir sans rien dire après que le vase soit cassé, j'aurais été pour la énième fois un connard de première, mais finalement j'étais habitué à ce juste titre, ce surnom qu'on me donnait. Au lieu de ça, j'étais resté, je me faisais du mal, parce que je savais que je ne pouvais pas faire face à Kainoa bien longtemps. Et même si ma répartie avait fui, même si les moindres excuses que je recherchais n'étaient pas valables, j'essayais de me défendre du mieux que je pouvais. Pourquoi j'étais arrivé ici ? Qu'est-ce qui m'avait poussé à en être là à cette heure-ci ? Sans ce truc avec Kai, il y aurait plein de choses qui auraient changé, et même si je m'en voulais d'avoir commis cette erreur, au fond je ne regretterais rien. Peut-être qu'entre nous, rien était rose, rien était clair, mais je le vivais plus ou moins bien. Ouais bon, ou pas. Il me faisait perdre la tête, dans tous les sens du terme, et le pire c'est qu'on aurait dit que ça l'amusait. Il aimait me faire tourner en rond, me rendre fou, et rien que pour ça, j'aimais faire pareil avec lui. En fait, on se cherchait mutuellement, c'était drôle, mais à force de jouer avec le feu on se brûle. « T'as honte ? » Ses yeux plissés me donnaient l'impression d'être pris au piège, comme un animal en cage. Je détestais cette expression sur son visage qui me narguait doucement, un peu pour me faire cracher le morceau, pour me faire sentir coupable. Honte ? Pourquoi j'aurais honte ? Ou peut-être que si. « Tu supportes pas le fait de t'être tapé une personne de sexe masculin deux fois ? » Il plantait ses yeux dans les miens, tel un couteau. Son insistance m'obligeait à ne pas cligner les yeux, il m'intimidait tellement. Finalement, il n'avait peut-être pas tord. J'étais bien trop hétéro, et le fait qu'il me dise ça me touchait en pleine fierté. J'étais changé, radicalement. Gay ? J'avais une tête à être gay ? Ou bien j'étais gay seulement quand ça concernait Kai ? « Oui, j'ai honte. Non je ne le supporte pas. » Encore une fois ma répartie en avait pris un sacré coup, mais j'y étais habitué. En temps normal j'aurais pu lui déballer des milliers d'arguments, lui parler de ce que je ressentais, le pourquoi du comment ; mais pas cette fois. « J'suis pas un bon coup ? » Il sortait de ses draps pour s'approcher de moi et me le murmurer. Nos visages étaient tellement proches que ca me déstabilisait fortement. Instinctivement, je reculais ma tête de quelques centimetres. Cette situation me rendait inconfortable, faible, d'autant plus que ma respiration commençait à s'accélérer peu à peu et que ma gorge devenait sèche. Qu'est-ce qui me rendait comme ça ? Cette proximité ? Cette question ? Dans tous les cas, il m'avait pris au dépourvu et ma réponse ne se fit pas attendre : « Bien sûr que si putain. » Qu'est-ce que ca lui rapporterait de savoir si il était un bon coup ? Il avait réellement besoin de mon avis pour en être certain ? Je comprenais pas sa réaction, j'étais perplexe, et, honteux, la tête baissée désormais, regardais mes yeux tripoter les draps blancs nerveusement. C'était une vraie torture, le voir si peu sûr de lui, limite en m'agressant, me perturbait. J'avais envie de lui prouver le contraire, mais comment ? J'allais tout de même lui sauter dessus. Même si, au fond j'en avais vraiment envie. Merde c'est pas le moment. J'étais mal. Sincèrement, Kai était le plus bon coup que j'aie jamais eu, il dépassait les fois avec la gent masculine, et il doutait de ca. Ça me rendait dingue alors que j'étais presque devenu bisexuel pour sa putain de gueule et ses beaux yeux. Si tu restes par pitié, tire-toi. » Ma tête se relevait aussitôt, le fusillant du regard par la suite. C'était la phrase de trop : un long soupir qui en disait long s'était échappé. Mes doigts avaient lâché le drap immaculé pour désormais que mes poings se resserrent. J'avais juste une envie de lui foutre deux-trois claques pour lui remettre les idées en place. Pourquoi il disait ca ? J'avais l'impression de rester par pitié ? Il n'était pas aussi désespéré que ca quand même. « T'as raison, si j'suis encore là à te parler c'est que j'ai de la pitié. Non mais t'es vraiment con toi. » Fronçant les sourcils et secouant légèrement ma tête, je ne quittais pas Kainoa des yeux, m'attardant sur chaque détail que m'offraient ceux-ci. Il était beau putain. « Mais si tu veux que je me casse, il y a aucun souci, j'peux me tirer. J'te pourrirai plus la vie au moins. » C'est vrai que cette pique était venue plutôt pour le faire réagir. Parce qu'après tout, même si je sais que je ne peux pas m'éloigner de lui et me "tirer", j'étais pratiquement certain que pour lui C'était pareil. Du moins je l'espère. Si pas, il joue bien son jeu.

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Junie Glass

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MessageSujet: Re: ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay)   ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay) EmptyVen 16 Aoû - 14:09

I feel my heart implode, and I'm breaking out, escaping now.
Il déglutit avec difficulté lorsque les myriades d'étincelles que lançaient les yeux de Sidjay frappèrent ses pupilles. Sans trop faire de bruit, en toute discrétion, histoire de replacer son cœur au bon endroit — les gens parlent de papillons dans l'estomac en oubliant de mentionner les frelons dans les oreilles et le cœur qui se fait la malle. Chaque mot que Sid daignait lâcher sonnait comme une évidence et s'allégeait faisant vaciller l'effet des paroles ; rassurantes et effrayantes à la fois. Tout était ambiguïté ; l'atmosphère respirait l’ambiguïté, en permanence, jamais un seul sentiment à la fois, jamais rien de constant, tout était brouillé et atrocement complexe — sans pour autant être compliqué mais pour le comprendre, il fallait se trouver sur la même ligne temporelle que les deux garçons. Même la proximité fraîchement installée perdait peu à peu de son effet apaisant pour faire place à une sensation électrisante — comme s'ils avaient la mort au bout des doigts. « T'as raison, si j'suis encore là à te parler c'est que j'ai de la pitié. Non mais t'es vraiment con toi. » tout son être semblait crispé, Kainoa trouva encore le temps d'observer la veine dans son cou, la ligne de sa mâchoire serrée, ses poings refermés. Il serait bien resté dans le centre de ses yeux encore un instant mais ne pouvait s'empêcher de dévorer de l’œil la joliesse de Sidjay. Il baissa la tête — pourvu qu'il n'ait pas eu l'air désarçonné et intimidé — et s'accrocha au lit pour éviter de céder à une pulsion qui le pousserait à câliner l'objet adorable qui lui faisait face. Kainoa n'était pas d'un naturel cajoleur, Sid le rendait comme ça, tout comme il le rendait … sentimental ? « Désolé .. » il murmura en se demandant même s'il l'avait entendu — vu le nombre de décibels qu'il avait dépensé pour prononcer ces trois syllabes, sûrement pas, il a pu croire à un soupire ou un bougonnement flou. Il pinça la bouche dans le creux de son épaule, gardant ses yeux dans ceux de Sidjay — puis l'espace d'une seconde, il lui semblât que lui aussi le bouffait littéralement des yeux. L'espace d'une seconde, ils étaient complices et faussement identiques. À défaut de s'accrocher à Sid, il plantait ses yeux dans les siens et savourait du regard, sans jamais s'en lasser. Il y avait quelque chose qui rugissait sous son crâne, un tumulte douloureux qui trompait ses sens — sûrement dû au fait qu'il ne savait pas anticiper les paroles, les actions, les pensées de Sid comme il le faisait si bien avec Ozzy ou même Izaé — avec n'importe qui, sauf lui, en fait. Et ça, ça lui foutait la trousse. « Mais si tu veux que je me casse, il y a aucun souci, j'peux me tirer. J'te pourrirai plus la vie au moins. » il laissa un rire bref briser la neutralité du silence — il en oublierait presque qu'il ne pouvait pas deviner que Kai tenait un peu trop à lui pour lui balancer des trucs pareils en étant sérieux. Tout comme il tenait trop à lui pour le lui dire — sérieusement, s'il partait, il lui en voudrait mortellement mais serait incapable de faire durer ce sentiment plus d'une demi-journée. « Pars pas. Steuplaît. » il avait juste rigolé pour que ça passe. Pour que tout perde en importance — il avait ri pour que Sidjay pense qu'il portait ses émotions en main, qu'il n'était pas une putain d'épave à émotions. Alors il chercha de nouveau son regard, pensant qu'il devrait avoir honte à son tour, cherche une once de déception dans les émeraudes brillants de Sidjay mais rien. « Tu me pourris pas la vie tu me la compliques. » c'est cette habitude qu'avait pris Kai à toujours éviter de s'attacher aux gens — de peur qu'on le change de famille, de ville, avant qu'il n'ait pu dire au revoir — qui lui jouait des tours. Il avait juste l'impression de s'accrocher à quelqu'un qui ne se rendait pas vraiment compte de la situation dans laquelle ils étaient — parce qu'ils étaient tous les deux dans cette merde et Kai ne démentirait pas là-dessus. « Faut juste que tu m'expliques le deal. Tu fais des expériences et j'suis ton cobaye c'est ça ? » il lâcha sans trop réfléchir, parce qu'il fallait qu'il épluche la raison, qu'il fallait qu'il lui fasse comprendre ce qu'il ressentait, là, tout de suite. De toute façon, s'il avait quelque chose à se reprocher, Kai continuerait de jouer les victimes. C'était ce qui le sauvait depuis toujours ; être la victime. Dire qu'il aurait pu dévoiler à Sid ce qu'il représentait vraiment pour lui — mettre des mots sur ce qu'il ressent quoi —, il avait préféré ne rien faire. Laisser bouillir à petit feu, retarder le dépassement. « Si t'as quelque chose à faire savoir autant que tu le dises maintenant après tout on n'est pas à ça près. »  



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MessageSujet: Re: ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay)   ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay) EmptySam 17 Aoû - 0:05
Imagine-toi, t’es là en train de te reprendre un verre au bar. 

Quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part. 

Imagine-toi, t’es là ça te tombe dessus sans crier gare, un truc bandant un truc dément qui redonne la foi.

Bizarrement, j'arrivais pas à décrocher mon regard du sien. C'était comme si il y avait une force magnétique entre nous, c'était impossible de m'arrêter de plonger mes pupilles dans les siennes : il m'hypnotisait. Pourtant, on avait sûrement l'air ridicule à se fixer dans le blanc des yeux — et c'était le cas de le dire. Il y avait cette alchimie entre nous que personne ne pouvait comprendre, pas même nous, mais ce n'était heureusement pas pénible. J'aimais bien passer du temps avec Kai, il était gentil, un peu discret, mystérieux mais je suppose que c'est l'histoire de son adolescence, de sa famille, qui le perturbaitet c'était tout à fait compréhensible. J'avais l'impression de ne rien savoir de lui, tout comme lui ne savait presque rien de moi, du moins pas tout. J'étais très mal ces temps-ci, tellement que j'avais du aller voir un psyis personne n'était au courant, pas même ma famille. Ce qui m'énervait avec Kainoa et moi, c'était cette capacité à se prendre la tête pour tout et n'importe quoi, si on pouvait compter le "Ozzy" comme du n'importe quoi. Je savais que tout n'était pas parfait comme j'aurais pu l'imaginer tant qu'il serait dans les pattes de Kai. Il entravait notre amitié et je ne le supportais pas, bientôt ca pourrait vite dégénérer si rien ne changeait. Et puis, il marmonna un mot, que je n'entendais pas, avant de baisser la tête. L'espace d'un instant, mon cerveau changeait complètement d'optique. Ma conscience me guidait, m'ordonnait, m'envoyait des signaux psychologiques. Dans ma tête, il y avait cette petite voix qui me disait "prends-le dans tes bras, embrasse-le, dis ce que tu ressens, tu n'as rien à perdre". Si, justement, j'avais à perdre son amitié, et c'était un sentiment trop important pour moi. En fait, ce mec me rendait dingue. Pas amoureusement parlant, du moins je ne pense pas : je ne suis pas gay après tout, mais je dois bien avouer qu'il ne m'était indifférent et... Non mais ta gueule Sidjay. T'es fou. Tu t'en fous de lui, il s'en fout de toi, pour lui t'es qu'un bon coup. Rien de plus. Alors arrête de jouer le sentimental à deux balles, tu détestes ca, c'est pas le vrai toi. « Pars pas. Steuplé. » Il avait réussi à ponctuer par un rire que je percevais comme nerveux. Il se foutait de ma gueule ou il était sérieux ? « Tu me pourris pas la vie, tu me la compliques. » Je ne savais pas dans quel sens le prendre, mais d'un côté je me sentais fier de ne pas la pourrir, mais inconsciemment de la rendre compliquée, quand bien même j'ignorais le pourquoi du comment je la compliquais. « Faut que tu m'expliques le deal. Tu fais des expériences et je suis ton cobaye c'est ça ? » Cette perspective me fit dégager un rire bref pour l'informer de la médiocrité des idées qui peuvent trotter dans son esprit. « Si je faisais des expériences, crois-moi que j'aurais choisi une autre personne. Tu n'es pas le premier qui me vient à l'esprit pour être mon cobaye. » Un léger rictus apparaissait sur mes lèvres quelque peu mouillées par ma salive. « Si tu as quelque chose à faire savoir, autant que tu le dises maintenant. Après tout on n'est pas à ca près. » Mes yeux devinrent ronds, écarquillés comme jamais tellement j'avais l'impression qu'il avait su deviner en moi. Je pensais qu'il lisait dans les pensées, et je me sentais désormais piégé, pris à mon propre jeu. Malgré tout, je ne pouvais pas me permettre de continuer à tout lui cacher, il fallait bien que ca arrive un jour. Toujours en le regardant droit dans les yeux, je me raclais la gorge, qui devenait peu à peu sèche au fur et à mesure que les secondes défilaient. « Je crois que... je suis gay. Ou du moins bi. Je suis pas certain mais c'est vrai qu'y a un mec qui me rend pas insensible tu vois. » Je savais que Kai n'était la meilleure personne vers qui j'aurais du me tourner concernant ce genre de révélation, mais je voulais, ou du moins j'essayais, de lui faire de comprendre que si je lui en parlais, ce n'était pas pour rien et que "ce mec", bah c'était lui.

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Junie Glass

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MessageSujet: Re: ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay)   ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay) EmptySam 17 Aoû - 15:38

You’re under my skin, I got butterflies within. I think I like you.
Il se sentait atrocement débile. Débile dans le sens faiblard et incapable de maintenir un semblant de constance dans ses émotions — dire qu'il pourrait se contenter de l'observer, l'écouter, hocher la tête et se laisser tomber sur son oreiller pour ne pas se sentir racolé par la courbe de ses lèvres. Du regard, il effleurait les cheveux rebelles, la fossettes mordant ses joues au moindre rictus esquissé, le plus infime des mouvements de Sid. Son but n'était ni de piéger ce dernier, ni de le mettre dans une situation inconfortable ; il voulait juste éviter de passer plus de temps en sa présence pour possiblement s'amouracher — si ce n'était déjà fait — de sa voix grave, câline et joueuse. Quant aux questions, il avait beau les avoir sur le bout de la langue, il préféra se mordre l'intérieur de la joue et oublier de les poser. Kai avait cette propension à ne poser les questions que lorsqu'il en connaissait — ou avait une piste sur — la réponse. Cela va sans dire, il était le champion des questions totalement déplacées et inattendues — sans compter les pourquoi qu'il ajoutait à chaque fois qu'on lui offrait la réponse attendue. Généralement, il était le roi quand il s'agissait d'analyser une situation vous savez, pour éviter le sentiment d'appréhension dans lequel il demeurait plongé avec Sidjay. Car alors qu'il avait toujours su s'approcher au moment parfait, aguicher la personne qu'il fallait et faire du rentre dedans au moment le plus propice ; ça ne marchait pas comme ça avec Sid et pour preuve, il gardait cette impression de prise au piège à chaque œillade que le garçon lui lançait. « Je crois que... je suis gay. Ou du moins bi. Je suis pas certain mais c'est vrai qu'y a un mec qui me rend pas insensible tu vois. » il fit une moue, évita de réagir de façon trop ostentatoire ; ça faisait beaucoup à assimiler en une phrase, pour une conversation. En une réplique, il venait de multiplier le côté stimulant de la discussion par mille. Il offrait une expression agréable — presque malgré lui — et retenait un sourire gêné. Il appréhendait une parole supplémentaire de la part de Sid mais rien ne vint. Comme s'il lui laissait le champ libre ; tiens, c'est à toi de parler Kai, dis quelque chose. Il demanderait bien si c'est de lui qu'il parle mais, bien qu'il ait deviné, il n'était pas sûr. Ou il faisait semblant de ne pas être sûr ? Il ne voulait peut-être pas savoir, ça lui donnait la nausée, les moments comme ceux-là. Ça le figeait, il était figé et même le son de l'horloge gauchement posée sur l'étagère bordélique qui lui faisait face ne parvenait pas à ses tympans. Et il s'égara le temps que son sang grésille jusqu'au bout des doigts et que son épiderme hurle au contact. « Sid .. » brillant, son regard en devint presque absurdement suppliant. « Je .. Est-ce que c'est .. oh. »  quelque chose se retourna dans son estomac, il déglutit tandis que ses épaules s'affaissaient sous le poids de la révélation — qui en soit n'aurait pas du le surprendre autant, il s'en voulait … terriblement, de quoi ? de ne pas avoir deviné. De plus, il était tellement absorbé par cette histoire qu'il en oubliait le côté orientation sexuelle floue et non-assumée — le genre de truc qui rend fou, ce qui lui a valu de faire cinquante tour d'un quartier moisi en skate pour se rafraîchir les idées, quand il a décidé de se rendre à l'évidence. Il tendit d'abord farouchement le bras, avorta une pulsion qui tressaillait sous sa chair pour finalement sangler férocement ses bras autour de son buste. « C'est bien de moi que tu parlais parce que sinon je vais me sentir très très très con. » il ferma les yeux fort et cala maladroitement sa tête sur l'épaule de Sidjay. Il inspira profondément, histoire de faire fuir tout ce qui lui susurrait de se décrocher de là et de prendre un putain de recul face à cette situation ABSOLUMENT BANCALE — et de humer l'odeur de Sidjay, entre autres, ahem.

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MessageSujet: Re: ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay)   ∞ offre-moi dès ce soir ta peau brune et tes lèvres mauves. (kaidjay) EmptySam 17 Aoû - 22:11
Imagine-toi, t’es là en train de te reprendre un verre au bar. 

Quand tout à coup tu croises un regard qui te perfore de part en part. 

Imagine-toi, t’es là ça te tombe dessus sans crier gare, un truc bandant un truc dément qui redonne la foi.

Mon coeur battait à deux cents à l'heure, je pensais même qu'il allait sortir de ma poitrine. Mon appréhension vis-à-vis de cette révélation me torturait l'esprit ; et si il le prenait mal ? Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait faire ce genre de révélation, surtout par rapport à sa sexualité et encore moins au garçon qui ne me laissait pas indifférent. Un silence s'était créé, pouvant même entendre les battements irréguliers du dit muscle, et ce bruit assourdissant me donnait des papillons dans le ventre, en me faisant me rendre compte à quel point cette situation était délicate. Étrangement, ce mutisme ne me dérangeait pas, bien qu'il aurait pu m'énerver en temps normal, au contraire, là, il me sauvait puisqu'il éloignait ce que je redoutais le plus : qu'il mette un mot sur cette révélation. Je redoutais au plus haut point qu'il ouvre la bouche, quand bien même on n'allait pas se taire indéfiniment et je le savais très bien. Certes, j'avais envie de fuir par n'importe quelle issue possible, mais je voulais aussi avoir son avis sur la question, il était quand même le principal concerné, et le fautif aussi dans ce changement d'orientation sexuelle. « Sid... Je... Est-ce que c'est... Oh. » Il avait ouvert la bouche, j'aurais pu maudire tout ce qui en sortait, mais bizarrement, le fait qu'il ne sache pas quoi dire remplaçait les mots qu'il n'arrivait visiblement pas à trouver. Ses iris brillants parlaient à la place des paroles, et l'émotion que je percevais dans ses yeux me rassurait quelque peu et me faisant comprendre que je n'avais rien à craindre pour la suite. D'habitude, Kai n'était pas une personne qui dévoilait ses sentiments à tout va, mais apparemment ma révélation avait l'air de ne pas le laisser indifférent, et c'était ce que j'espérais secrètement. Et puis, il avait dû ressentir une pulsion qui le taquinait depuis quelques temps, mais ce n'était pas désagréable : le jeune homme enlaça mon bus férocement et enfouit sa tête dans ma nuque. « C'est de moi que tu parlais ? Sinon je vais me sentir très très très con. » Je pouvais sentir sa respiration frotter contre ma peau, et ce contact réveillait tous mes sens, tous mes poils se hérissaient, et une longue inspiration de bien-être arriva. Je me sentais tellement bien pendant ce court instant que j'en oubliais même cette révélation qui l'avait pourtant poussé à venir dans mes bras. « Oui... C'est de toi... » Je poussais un petit rire nerveux et m'autorisais même à l'enlacer doucement. Il n'avait pas l'air de mal réagir, mais je ne voulais tout de même pas affronter son regard par la suite, ses questions, et comme on ne change pas une équipe qui gagne, ma lâcheté et moi allons bientôt mettre les voiles. J'avais trop peur de la suite pour continuer sur cette lancée. Deserrant mon étreinte et le poussant gentiment pour me libérer de la sienne, je lui esquissais un léger sourire, toujours les yeux baissés. « Je... Je dois y aller, on parle plus tard. » m'approchant de son visage, je déposais un léger baiser sur sa joue rosée et partais en quatrième vitesse avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit. Avant qu'il ne m'accable de questions. Mais malgré tout, j'avais passer un cap, et je me sentais mieux. À voir pour la suite.
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